Lysianne Tremblay vit le rêve de l’opéra. Elle chante la musique classique depuis l’âge de 15 ans, a fait carrière comme chanteuse d’opéra en Europe pendant dix ans, et enseigne actuellement le chant au Cégep de Sainte-Foy et à l’Université Laval. La Pocatoise d’origine s’embarque maintenant dans un nouveau défi musical : interpréter le personnage de Suzuki, le deuxième rôle le plus important dans l’opéra Madama Butterfly.
« C’est comme entrer dans la cour des grands », exprime Lysianne Tremblay en parlant du spectacle dont les répétitions commencent en avril. La chanteuse a interprété nombre de rôles différents au fil de sa carrière, mais pour elle, participer à cette œuvre de Giacomo Puccini représente un défi rafraîchissant. « C’est la deuxième fois que je chante du Puccini, mais c’est un défi parce que c’est un ton plus grave et plus dramatique que ce à quoi je suis habituée. Mais avec mon âge et mon expérience, je suis rendue là. J’ai vraiment hâte, parce que c’est quelque chose de nouveau, hors de ma zone de confort. »
Madama Butterfly est composé de trois actes « assez ardus », affirme la chanteuse. « L’orchestration est très dense. […] Il y a beaucoup de contrastes, beaucoup de couleurs. Ce ne sont pas des mélodies qui sont faciles à l’oreille. » Lysianne Tremblay explique que cet opéra est tiré d’une époque riche en nouvelles sonorités, et qu’au niveau du chant, il peut être difficile de s’harmoniser avec l’orchestre.
Chanter l’opéra apporte beaucoup de joie à la Pocatoise. Selon elle, cette pratique ouvre l’esprit. « Si tu veux chanter l’opéra sans te blesser, tu dois être ouvert vocalement, physiquement, mais aussi dans l’âme. Tu ne peux pas chanter fermé, pour l’opéra. La voix a besoin d’être libre, et l’esprit a besoin d’être calme. C’est tellement exigeant physiquement que ça demande un joyeux mélange entre la rigueur et la flexibilité, en même temps. »
Madama Butterfly sera présenté au Grand Théâtre de Québec à partir du 13 mai.